Froid de toi
Il fait froid. Un froid glacial en mon coeur. Il fait si froid. Je frémis, et j'ai peur. Il fait vide, si vide...
Tu me dévores de l'intérieur, sans jamais être entré en moi. Tu t'immisces dans les méandres de mon cerveau, toi qui es resté à la porte de moi. Tu m'assassines par ton absence, comme me tuait ta présence. Mes jours et mes nuits ne sont plus qu'un vaste champ de ruines ponctué de silences moqueurs. Les heures trop lourdes caressent la peau sourde des nuages. Et mes yeux s'égarent dans ce désert d'ennui.
Il fait froid. Un froid glacial en mon coeur. Il fait si froid. Je frémis, et j'ai peur. Il fait vide, si vide...
Parfois j'espère encore. Sans jamais totalement y croire. Ton souvenir se glisse dans le trouble de mon cerveau. Sans jamais croire à ces possibles infirmes. Parfois j'étrangle ton absence, comme je chérissais ta présence. J'en appelle à nos jours étranges et à nos nuits sans sommeil teintées de silences rieurs. J'en appelle à ces heures qui frôlaient la peau douce des anges. Et à tes yeux brûlants égarés dans mon désert transi.
J'ai froid. Le froid glacial de mes pleurs. J'ai si froid. Je gémis, et je meurs. J'ai froid de toi, si froid...
Kaaper-Nefredkheperou