Le Caire, al-Qahira en arabe, une ville dont je suis tombé éperdument amoureux dès le premier instant, comme j'ai déjà eu l'occasion de vous le dire dans un précédent article. Une ville magique, faite de contrastes, d'une beauté à couper le souffle, l'Orient tel qu'on le rêve, mais qui sait aussi nous surprendre. Une ville particulière, dans laquelle on se sent bien d'emblée, ou au contraire à laquelle on a du mal à s'acclimater, je peux le concevoir - il n'y a pas, je crois, de demi-mesure en ce qui concerne Le Caire. Grouillante, en perpétuel mouvement, où tradition et modernité tentent de s'harmoniser. La plus grande ville d'Afrique, l'une des villes au monde à avoir le plus de monuments classés, la "ville aux mille minarets"... Les superlatifs ne manquent pas.
L'arrivée en avion au-dessus du Caire est déjà un spectacle étonnant. Des lumières à perte de vue, parmi lesquelles on distingue bien des avenues et des quartiers, mais dont on a du mal à concevoir un plan d'ensemble. Un peu partout, les lumières vertes des mosquées, comme me l'explique mon beau-père tandis que l'avion amorce sa descente. A travers le hublot, sous mes yeux émerveillés, un scintillement magique, comme ces rivières de diamants qui ornent le cou des princesses orientales. Je regrette de n'avoir pas essayé de faire une photo pour vous faire partager cette beauté.
Cette photo satellite donne un peu une idée
de ce qu'on découvre en survolant la ville...
Puis l'arrivée à l'aéroport, je pose enfin le pied en Egypte, le rêve commence, ou plutôt se réalise. Les formalités, l'obtention du visa et l'attente pour récupérer les bagages. Première leçon égyptienne : réapprendre à prendre le temps, laisser de côté notre éternel besoin occidental de courir ; cette belle leçon me sera confirmée tout au long du voyage, et je n'aurai aucun mal à me mettre au rythme de cet Orient qui sait encore que courir est inutile - c'est en tout cas l'image qu'on en a, bien entendu. En route vers l'hôtel, situé à Héliopolis, la ville garde son mystère ; les affiches, les enseignes en langue arabe, cette langue dont je ne connais encore que quelques mots et dont je me suis toujours dit que je l'apprendrai un jour.
La ville moderne de nuit...
L'hôtel, luxueux, sans doute un peu trop. Mais en même temps ce sentiment de mettre les pieds dans les pas des voyageurs du passé. L'accueil chaleureux des Egyptiens avec lesquels nous allons passer ce séjour. Tandis que le "troupeau", comme je l'appelle déjà avec mon humour caustique, se précipite sur la collation de bienvenue, pour ma part, je préfère goûter le moment pour qu'il s'imprègne à jamais dans mon esprit. Et, enfin seul dans ma chambre, j'ouvre grand la fenêtre pour laisser l'atmosphère de la ville me gagner... Je dors peu cette première nuit, impatient que le jour se lève.
De la fenêtre de ma chambre d'hôtel, le premier soir...