Eglise ND du Bon Voyage, à la Seyne-sur-Mer, dans le Var (XVIIe s.).
Eglise ND du Bon Voyage, à la Seyne-sur-Mer, dans le Var (XVIIe s.).
" Ah ben non, chat suffit les photos ! "
Mon chat, qui porte le nom tout simple de Minu Ramesses Setepenamon Merybastet, dans son passe-temps favori : dormir tel une odalisque sur le lit, bien calé dans les coussins...
Voici un endroit de Toulon où j'aime aller passer ma pause déjeuner quand il fait beau : le quartier du Mourillon. Un moment magique, où je retrouve ma chère Méditerranée, où je réalise la chance que j'ai de vivre dans un si bel endroit et combien j'y suis attaché...
Ici, vous voyez le petit port du Mourillon et, dans le lointain, la presqu'île de St-Mandrier. Et le soleil enfin revenu...
J'aime les chemins, les chemins qui mènent vers l'inconnu, ramènent vers des lieux ou des êtres chers, ou ne mènent nulle part... Les chemins qui se croisent, se mêlent ou se séparent. Des sentiers tortueux aux routes paisibles. Mais toujours des chemins qu'on parcourt sans idée préconçue et qu'on quitte sans regrets...
Artemisia Gentilleschi, Judith décapitant Holopherne (vers 1612-1613, huile sur toile, dim. 1,59 x 1,26 m, musée de Capolodimonte, Naples).
Exorciser ses démons, tuer ses fantômes d'autrefois, avec calme et détermination : voici l'un des combats les plus difficiles à mener. J'adore cette toile d'Artemisia Gentilleschi, fille d'un artiste célèbre de la Renaissance et première femme peintre connue. Un peu morbide, me direz-vous ? Non, prenez le temps d'observer la toile, de vous imprégner de son atmosphère, d'en lire les messages ; et vous verrez qu'elle n'est pas si noire qu'il y paraît au premier abord.
Si j'aime cette toile, c'est pour plusieurs raisons. D'abord, une grande admiration pour l'art d'Artemisia, peintre remarquable : art subtil de la couleur, excellence de la composition, maîtrise de l'ombre et de la lumière, caractère des personnages. Ensuite, une toute aussi grande admiration pour Artemisia elle-même, une femme déterminée, au destin hors du commun, dont le nom est enfin sorti de l'ombre dans laquelle l'hypocrisie machiste l'avait longtemps maintenue. Enfin, pour la portée symbolique : Artemisia y exorcise ses propres démons (le viol qu'elle a subi par un peintre ami de son père), mais surtout elle nous montre comment chasser ses propres fantômes avec détermination mais calme, sans haine mais sans faiblir non plus ; une belle leçon aussi pour se servir de ses douleurs afin de créer.
Nous retrouverons bientôt Artemisia et son oeuvre dans les Horizons des Arts, car elle mérite grandement qu'on s'intéresse à elle.
Une petite tarente s'est invitée chez moi, sans doute à cause du froid qu'il fait dehors ; obligée de rester prudemment perchée en hauteur pour échapper au chat... Ici en Provence, on dit qu'avoir une tarente sur ou dans sa maison porte bonheur ; tout simplement parce que les tarentes se nourrissent des insectes qui pourraient nous incommoder, moustiques, mouches et autres araignées...
La tarente, nous en reparlerons bientôt au sujet de la Méditerranée, car c'est un petit lézard typiquement méditerranéen. On l'appelle aussi gecko ; mais ne parlez pas de "gecko" aux Provençaux : ici, ce sont des tarentes !